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William Aumand - Fiche de lecture - Fabrication de l\\\'info

9 La presse militante, voir satirique, produit des automatismes « Alternatifs » c’est à dire face à une même image, comme celui du mariage de deux homosexuels, il va y avoir une réaction contraire d’un journal à un autre mais dans cette lutte on parlera toujours de la même chose, sans rien voir en dehors. La transparence est un isoloir. Dans cette lutte pour la transparence et contre l’obscurité, cela produit justement de l’ opacité et de la violence croissante. A la manière d’une pièce de théâtre le projecteur en restant sur une partie de la scène n’éclaire pas le reste qui reste dans l’ombre. Le lecteur a le sentiment que sa vie se passe du coté du virtuel. La notion d’intégration est née de ce constat. Constat qui est le même pour les gens qui, au nom du profit, détruisent l’environnement et le monde. Ils vivent dans une séparation avec le réel. L’individu est devenu un personnage qui se sent à la fois central et seul, les autres sont pour lui des figurants. L’environnement n’est alors qu’un simple décor. Nous vivons dans le virtuel. L’individu voit en la communication l’unique moyen d’entrer en contact avec les autres. Le nouvel idéal de chaque secteur de la société c’est d’apparaître. Diffuser serait désormais le but et le contenu serait qu’un intérêt secondaire. Dernière Partie : La représentation et le réel. La société est perturbée par ces nouvelles normes. La représentation a désormais plus de poids médiatique et politique que le réel. Pourtant la représentation présente des risques important pour notre socialisation et notre rapport au monde. La représentation catalogue la société. Une problématique est d’abord transformée en « fait » avant d’apparaître dans les informations. Mais également, en exigeant du quantifiable, le monde de la communication suscite une guerre des chiffres que plus personne ne maîtrise. Il y a là un appauvrissement de l ’information par une mauvaise méthodologie journalistique. La presse aime convoquer des inconnus comme sur une scène de spectacle. Les interviewés sont stigmatisés dans leur identification, exemple du « jeune de banlieue » ou du « chômeur » (p.17). Le journaliste veut juste une image, ce n’est pas l’éleveur de porc ou le jeune en soi qui l’intéresse c’est le personnage. Il est écrit que « Les acteurs tournent et le rôle reste » (p.18). La presse leur tend un micro pour entendre le discours qu’elle attend d’eux. Il y a une réduction de la multiplicité des voix possibles à une parole, immédiatement identifiable par leur rôle qui reste le même quelque soit l’interviewé. De plus, ces personnages sont mis en scène, on leur dicte leur mise en scène. Un Rmiste on attend un bafouillement et il apparaît plus crédible en survêtement qu’en costume. Le journaliste va chercher à trouver ce qui l’intéresse et il a pour obsession de trouver l ’élément qui explique et représente la situation. C’est le cas de la condition des femmes ou la liberté de la presse en Iran (p.37). Il s’agit là d’aiguiller le regard. Alors, la presse est tentée de désigner des porte-parole « sauvages » quand elle ne trouve pas de représentant dans le modèle journalistique. Et cela crée des erreurs comme l’exemple de Tarzan, le chauffeur de poids lourds en grève qui est lui aussi une représentation crée par les médias.

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