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William Aumand - Fiche de lecture - Fabrication de l\\\'info

6 formule. La ligne de rupture passant par la presse sépare ceux qui s’accommodent de la néolibérale qui produit cette communication et ceux qui s’engagent dans vraie une alternative. Comme le monde des historiens il y a quelques décennies, le journalisme doit opérer une révolution en son sein. Cette rupture est nécessaire pour résister au monde spectaculaire de la communication. Le journaliste doit s’ouvrir à un monde utilitariste et non capitaliste, se rendre compte d’un monde multiple à des individus multiples, et parler de choses qui ne « représentent » rien (p.107). Deuxième partie : L’idéologie de la transparence. Nous voyons désormais le rôle de la transparence, une idéologie qui devient la norme de la communication. Mais est-ce un bien ? Sinon qu’en est-il des dérives de la transparence ? La transparence, une lutte journalistique pour le bien. De par l’idéologie de la communication, la presse doit répondre à la loi des W : « Why ? Where ? When ? Who ? » qui forme les règles de la transparence. « La transparence s’est aujourd’hui imposée comme la norme centrale de notre société. » et « La presse s’est fait le gendarme de cette norme. » (p.9). Cette norme crée des « fait » digne d’être communiqué (p.48). La presse y voit là un enracinement dans le réel. Promesse de la presse d’un monde explicable qu’un journaliste ne dira pas « je ne sais pas » (p.55). La presse prétend chercher des affirmations sans faille, tout en embrassant l’exhaustivité. Il y a un moule de fabrication qui va transformer un évènement en une information qui sera ensuite rangée et évaluée. On voit que la transparence dans les média est utilisée comme une appellation contrôlée. Certains journalistes se méfient peu de ce qu’ils voient avec ses yeux car ça les rassure vu qu’ils ont besoin de visibilité. Une situation doit être limpide et sans ombre pour entrer dans le champ de la communication. Mais en général les journalistes savent désormais que ce n’est pas parce qu’on montre quelque chose que tout est vu. Il existe l’ incertitude qui devient la seule voie possible pour la presse. Même si elle a gobé certaines manipulations, elle arrive à analyser une situation après coup permettant de décrypter tel ou tel évènement sous un autre angle que celui dit précédemment en moment de l’action. Le journaliste sait qu’il n’est pas forcément spécialisé et que le lecteur aussi. Il ne peut alors que se renseigner comme il peut. Les journalistes sont des militants de la transparence, allant au dessus d ’ un militantisme politique dans un souci d’indépendance. Le parallèle avec des chevaliers blancs est fait : ils luttent pour protéger leur idéologie qui est la transparence. Et on peut dire que la transparence s’affirme comme la seule idéologie qui ne peut être trahie. Elle se retrouve dans une position différente de la politique classique. Chaque pays définit la limite à ne pas franchir sans quoi le scandale peut éclater. Dans le cœur d’un scandale, il y a une forme de catharsis dans la presse. Les médias aiment la satire car c’est aussi une forme de transparence. Il y a une mise en avant de la critique. Les journalistes peuvent ainsi cumuler le rôle sérieux et celui de la parodie.

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