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William Aumand - Fiche de lecture - Fabrication de l\\\'info

12 ils sont accusés d’être négatifs et de manquer d’ambition. Pourtant il y a un changement de discours qui passe du « Je regarde » à « ça me regarde » et ceci rompt avec l’idéologie de la représentation. Ceci mène, par opposition, à la lumière et à un changement idéologique possible. Pour conclure : La cohérence est une question de croyance. Il y a comme une limite difficilement identifiable et individuelle qui nous paraît inacceptables, en dessous on dit juste que tel ou tel problème révèle d’un ordre supérieur et qu’il n’y a aucun moyen ni intérêt d’intervenir. Mais pour Benasayag et Aubenas, il est question d’engagement. C’est un pari personnel et intérieur qui transforme la vision de l’individu. C’est un défi d’assumer la décision d’agir. Et en cas d’action vous êtes soit terroriste soit un héros en fonction de la société. Mais dans tous les cas vous avez réussi votre pari, votre engagement. Si l’on regarde le passé militant et engagé de Benasayag on comprend tout à fait sa vision de l’engagement. La presse doit donc s ’engager dans une réelle rupture avec le modèle actuel de la communication. Je trouve qu’il manque dans cet essai une aide précise sur comment se sortir de cette situation qui est décrite comme insupportable, on lit une avalanche d’accablement mais à la fin du livre on a pas de guide d’une révolution par étapes. Il s’agit principalement de constats, et l’on voit bien dans ce livre que les constats ne sont pas forcément source d’engagement ou de mobilisation pour un vrai changement. De plus la presse est personnifiée dans leur analyse. Elle a certes plusieurs visages mais il est à l’image de la presse c’est une représentation du réel car dans la réalité il existe des formes de presse marginales qui sortent des grilles de la presse décrire par ce livre. Je rajouterai que les grandes idées décriées sont actuellement valables mais le monde a évolué depuis 1999, la logique actuelle est encore plus perverse. Il y a un coté anticipateur en lisant ce livre. Bien qu’étant un ouvrage non scientifique, sans statistiques et données particulières, le côté essayiste de l’ouvrage nous laisse, au fond, faire notre propre conclusion et nous choisirons la manière de l’engagement mais il est sure que l’ on ne regarde plus la presse de la même manière. Attention à ne pas broyer du noir car la lecture de ce bouquin m’a quelque peu paru moralisateur et acteur d’une situation désastreuse à laquelle individuellement je ne peux rien et que collectivement j’ai une infime chance d’ agir, mais une chance quand même. Je finirai sur l’engagement et la lutte moderne, il existe depuis l’événement d’internet des luttes différentes, qui utilisent les canaux médiatiques et donc la communication, sans en avoir le gout ni la saveur idéologique. La critique touche facilement le grand public à partir du moment où il partage des points communs, je citerai un d’entre eux, sous le pseudonyme d’ Usul. Je joins à la suite, sans correction, son texte qui porte opinion sous les journalistes comme un « coup de gueule » contre des articles de presse jugeant hâtivement la responsabilité des jeux-vidéos dans les tueries récentes mais aussi contre les répliques hâtives de ces détracteurs. Bien que je n’approuve pas tout, il y a une insolence qui donne souhait de mobilisation, serons-nous prêt à changer nos médias ?

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