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AMRN Vol. 15 No. 3

25 Notre fièrté, c’est de rouler! Le lendemain c’est déjà fini. Faut quitter la maison avant midi. On s’exécute, direction Boston pour deux jours. Pierre nous guide par le littoral, y fait beau et les paysages sont magnifiques. On entre dans Boston non sans quelques détours, mais somme toute assez facilement. Une fois les bagages montés dans nos chambres au Boston Park Plaza et les motos dans le parking exploité par des mangeurs de bearings, nous entamons la visite de Boston, guidés par Hélène et Claude qui y étaient déjà venu. Un bon petit lunch, tour de ville à pied, en trolley, visite de la bibliothèque municipale, on arrive enfin au port de Boston et aux magnifiques bateaux qui y mouillent à l’ombre des gratte-ciel. J’y ai d’ailleurs fait vivre au cousin Claude l’expérience la plus traumatisante de sa vie, une ride de métro à une heure de grande affluence. Sa bulle envahie par la foule qui le pressait dans un coin, en état d’hyperventilation, prêt à frapper le premier qui le frôlerait de trop près, il faisait pitié à voir. « All set ! » « Cheddar ! » Une particularité des Massachussettsois, l’expression idiomatique « All set »; you’re all set, all set folks, all fu…ing set ? et j’en passe. Expression qui signifie en gros « t’as tout ce qui’te’faut », «t’es gras dur ». On l’a tellement entendue cette expression pendant deux semaines qu’elle est devenue notre cri de ralliement. Il suffisait qu’un de nous crie « All set ! » pour que les autres répondent « Cheddar ! ». Mais pourquoi « Cheddar ! », vous demandez- vous sans doute. C’est Lulu, dont la maîtrise de l’anglais est aussi inénarrable que l’anglais approximatif de votre illustre Webmestre de l’AMRN, Lulu donc qui, choquée noire contre des voisins tapageurs… Lulu en colère c’est aussi effrayant qu’un chaton dégriffé qui dort… nous sort son anglais du dimanche et de sa petite voix leur miaule « Ah Cheddar ! ». Pierre, perplexe, lui demande, quoi Cheddar ? Ben Cheddar quoi ! fermez vos gueules qu’elle lui répond. Ah Shut-Up ! tu veux dire. Oui, c’est ce que j’ai dit. Ah bon ! Voilà donc pourquoi chaque fois qu’un Massachussettois nous disait « All set ! », on répondait en chœur « Cheddar ! ». Quelle bande de demeurés se disait-il sans doute à part soi. Y pouvait pas savoir le pauvre. Notre séjour à Boston étant terminé, Claude, mon cousin, commence à stresser quant à la manière dont on va sortir de Boston. Il se lève à 3h du matin. Ses bagages sont déjà prêts sur le bord de la porte pis y tourne en rond dans sa chambre comme un animal traqué jusqu’à ce qu’Hélène lui crie, heille le chevreuil , c’est pas encore la saison de la chasse; va donc faire un tour dans le lobby. Elliott le chevreuil, après avoir arpenté le lobby de long en large, enligne la réceptionniste et se dit, tiens je vais faire le check-out, ce sera toujours ça de pris. Il s’exécute. Il est alors 5h. Il lui reste encore au moins deux heures à tuer. Je vais aller sur Face de bouc qu’il se propose. Accès interdit. La carte d’accès à sa chambre a été désactivée au check-out. Il s’est embarré dehors notre Claude. Pris de panique, où c’est que vous pensez qu’y vient cogner à 5h30 du matin. Ben oui, chez son gros ours mal léché aussi de cousin Boug. Je me lève, j’ouvre, je vois Claude en panique qui me raconte une histoire de carte désactivée, de bagages, de Face de bouc. J’ai rien suivi. Il repart. Je reviens me coucher à côté de Mamie. C’était qui qu’elle me demande. Claude. Qu’est-ce qu’il voulait qu’elle redemande. Aucune idée ! Toujours est-il qu’il voulait déménager ses bagages dans notre chambre avant d’aller déjeuner. Voyant que je n’avais rien compris de son histoire. Il a décidé de se taper les 14 étages et quelque 500 mètres jusqu’au stationnement avec ses bagages et ceux d’Hélène sur le dos. Yé 6h du matin. Yé content, les motos sont prêtes à partir. Y peut enfin manger sa banane. Sauf que moi, je l’attends là. J’avais quand même un peu suivi son histoire. À 7h30, je dis à Mamie… fuck, on va aller déjeuner. Arrive au restaurant, qui c’est que je vois, maintenant relax et repu, mon chevreuil qu’a déjà fini de déjeuner. Shit qu’y me dit, je t’ai oublié. Ben oui, trop stressé probablement; mais c’est de même que je l’aime mon cousin favori. Des chips Cape Cod provenant directement de l’usine, une ‘tite Bud frette, « He’s All

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