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AMRN Vol. 15 No. 3

24 Notre fièrté, c’est de rouler! Le lendemain, c’est ma ride et mon GPS, pas plus fin que les autres non plus... il n’aime pas les ponts. Direction Newport Rhode-Island donc, avec à la clé, une visite des Newport Mansions, somptueux manoirs, d’été, la nuance n’est pas anodine, que se sont fait construire, au 18e siècle, de riches industriels américains, comme les Vanderbilt, Oelrichs, Berwind, qui ont respectivement fait fortune dans le chemin de fer, les mines d’argent et le charbon. À voir absolument si vous passez à Newport. « All set ! » « Cheddar ! » Jeudi matin, journée libre. Chacun fait ce qu’y veut avec la femme de l’autre. Ben non bande de cochons. Chacun part de son côté ou fait du cocooning à la maison. Hélène et Claude partent pour Martha’s Vineyard, la destination vacances de Barrack Obama soit dit en passant, tandis que Mamie et moi, on part pour Nantucket, l’île de la lucrative pêche baleinière au 18e siècle, des Coffin, célèbre famille de chasseurs de baleines, de Goerge Pollard, capitaine de l’Essex, coulée par un grand cachalot et qui a inspiré à Herman Melville Moby Dick et le capitaine Achab et son obsession vengeresse suicidaire contre le grand cachalot blanc qui lui avait déjà pris une jambe. Belle île s’il en est une, aujourd’hui malheureusement squattée par des milliardaires qui, comme les Vanderbilt à Newport jadis, y passent aujourd’hui leurs vacances d’été dans de petits manoirs à 20 millions de dollars. Mais bon, on en a vite fait le tour, surtout en scooter rouge. « All set ! » « Cheddar ! » Vendredi matin, congé. Ça adonne bien, y pleut. Les filles jouent aux cartes dans la cuisine. Les gars prennent une bière dans le garage en regardant tomber la pluie… belle activité entre vrais mâles virils. Un moment donné, l’oisiveté étant, c’est bien connu, la mère de tous les vices, les filles ne sachant plus quoi inventer pour nous faire suer, nous arrivent avec le projet des plus saugrenus d’aller visiter l’usine de chips Cape Cod à Hyannis, soit quelque 50 km à la pluie battante. Devant notre enthousiasme débordant, elles se réunissent en caucus. Ben nous autres, on y va qu’elles nous lancent… méprisantes. On rigole bien nous, tiens Mamie prends les clés. Mal m’en pris. Vous n’avez rien compris les mecs, qu’elle me dit. Quand je dis on y va, ça veut dire c’est « toé » qui chauffe… fait que mets ton habit de pluie pis sort la moto on part dans 5 minutes le gros. Chu même pas gros ! « All set ! » « Cheddar ! » La visite de l’usine de chips Cape Cod, comment vous dire, c’est, faute d’être spectaculaire et intéressant, court et touchant, heureusement. Tu entres dans un long couloir avec des affiches au mur t’expliquant les complexes étapes de la fabrication d’une chip et la machine à la fine pointe de la technologie (lire une vulgaire friteuse avec une courroie de transmission graisseuse) que tu peux entrevoir à travers des baies vitrées, graisseuses aussi. Au bout du long couloir, tu vois un gars qu’a l’air de vouloir se suicider une capote à la Gilles Duceppe sur la tête et qui mets des sacs de chips dans un boîte installée à cheval dans l’ouverture d’une vielle poubelle verte, graisseuse aussi, pour lui donner le léger angle censé éviter à notre homme une bursite. Cette visite des plus intéressantes se termine dans la boutique de souvenirs de chips. Toutes les variétés de chips et d’autres T-Shirts et patentes à gosse en forme de chips graisseux. De retour à la maison, une bonne bière avec des chips Cape Cod, ça te remets les valeurs à’bonne place. Arrête de chialer sur ton sort pis de rêver ta vie et vis plutôt tes rêves. « All set ! » « Cheddar ! »

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