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AMRN Vol. 15 No. 3

13 Gym or not to gym Par: Marcel Leblanc Cet hiver, pendant ma dépression, ma psy, qu’est aussi la ministre de mes Finances et de mon Revenu dont je vous ai déjà parlé et webmestre de génie de l’AMRN, ma psy dis-je donc m’apostrophe… heille le gros, y serait temps que tu te bouges un peu… que tu sortes de ta torpeur… que t’arrêtes de m’énarver qu’elle me crie dessus. Tu viens d’avoir 50 ans et tu sais bien que ton lard de cinquantenaire, tu le portes jusqu’à ta mort. Cinquante ans c’est le point de non-retour de ta surcharge pondérale. Elle t’y précipite d’ailleurs, ta surcharge pondérale, dans la tombe plus sûrement et plus rapidement qu’il n’en faut pour dire accident vasculaire cérébrale, diabète de type 2 ou MTS, si le démon de midi n’est pas encore passé. C’est pourquoi je t’ai inscrit au gym, tu commences lundi. Quoi que je lui fait, complètement pétrifié… j’haggggguis ça moi le gym. Les monsieurs muscles, « chest-bras », y me font tous chier. Sont là, « douchebag » en pâte de pacotille, à se regarder le « chest » dans le miroir voir si l’esthéticienne n’a pas oublié un poil de travers… à se comparer le grand et le petit pectoral, le long supinateur pis le psoas iliaque. Je les hagggguis tous avec leur six pack de chochotte, infatués présomptueux. T’es rien qu’un jaloux…tu commences lundi qu’elle me répète. T’as rendez-vous avec Olga. Elle devrait te plaire. Tout à fait ton genre de bimbo, 38 DD siliconé monté sur un frame de chat. Moi, tout à coup guilleret, je me dis, chr…de beau chat. Je veux bien la rencontrer ton Olga. Ça dure maintenant depuis 10 mois entre Olga et moi. Mais c’est pas du tout ce que vous pensez. D’abord, la webmestre de l’année m’a menti. Olga est bulgare. J’aurai dû m’en douter allez-vous me dire…avec un nom pareil. Toujours est-il que Olga, la bulgare, mesure au bas mot 10 pieds… des mollets d’haltérophile, des pattes d’ours, des épaules de bucheron, du poil aux jambes et en dessous des bras pis une tronche de tueur en série à ne pas contrarier. Elle m’a entrepris Olga. Elle en veut à mon embonpoint. Rien que d’une main, elle m’installe sur le vélo stationnaire… règle l’intensité au maximum et m’ordonne de pédaler. D’une manière ou d’une autre je suis cuit, soit je pédale jusqu’à ce que mort s’ensuive, soit j’arrête et je me prends une baffe d’Olga. Je sue d’abondance… j’en peux plus, mais y a Olga au-dessus de moi… prête à me donner un coup de patte d’ours derrière la tête. À la longue on a appris à s’apprécier Olga et moi. Je l’ai plutôt apprivoisée comme on ferait avec un bison par exemple… mais ça restera toujours un animal sauvage Olga ma bulgare. Une espèce de croisement entre le Yéti et la femme à barbe ou encore le grand Antonio pis Margaret Thatcher. Voyez le genre. Elle serait même jolie si elle n’avait cette dentition de cheval les rares fois qu’elle sourit. Sous les bons soins d’Olga, j’ai pas eu le choix de perdre une quinzaine de livres. Vous devriez me voir aujourd’hui sur le vélo. Un petit Lance Armstrong avant sa déchéance. Olga est tellement fière de moi. Elle me regarde avec ses petits yeux de vipère comme si j’étais le fils qu’elle aurait voulu avoir avec Arnold Scharzeneger. Un jour elle m’a quitté pour retourner élever des cochons dans sa Bulgarie natale. Je suis néanmoins très assidu au gym d’Olga. Je me regarde le « chest » dans le miroir voir si l’esthéticienne n’a pas oublié un poil de travers… je me compare le grand et le petit pectoral, le long supinateur pis le psoas iliaque. Je me sculpte un de ces six pack à faire rougir tous les « douchebag » de Bulgarie. Notre fièrté, c’est de rouler!

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