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BULLETIN17

Vous le conseillerez à d’autres groupes ? Essayé et approuvé par les ZiZi Rider  ! Avec Pik Nik Zik pas de hic, vous êtes au cœur de la musique. Comment vous définissez votre musique ? Elle vient d’où ? Et votre nom ? Nous faisons une forme de Rock’n’roll en phase de maturation. C’est un vin jeune dont la singularité s’affirmera dans les fûts de la vie. Nous prenons nos bases chez les Anglo-saxons mais revendiquons un côté je m’en foutiste et mal léché latin. Pour qu’une musique soit bonne il faut qu’elle voyage, on vient d’un truc très hard rock 80’s qu’on a progressivement amené vers d’autres rives, la musique c’est infini, on n’en arrivera jamais au bout. Aujourd’hui, on fait une musique mêlant riffs pachydermiques, ambiance psychédélique et énergie punk extatique. Pour les textes le chanteur vient de la poésie, il écrit des poèmes qui ont été publiés dans des journaux et des revues littéraires.. écrire du rock c’est une autre façon de construire le verbe. On a la chance d’avoir une langue magnifique, d’une richesse vertigineuse et surtout une dynastie de poètes révoltés, qui va de pair avec le rock qui a été pendant longtemps le haut parleur de la révolte et de l’anticonformisme. Le rock, ce n’était pas que de la musique. Il y a une énergie, un truc. Tu vas sur scène et tu te transcendes, tu balances un truc personnel, ton univers, ta vision du bousin. T’es pas là pour plaire, t’es là pour baiser le public, ils sont venus et tu les baises tous. Faut que ça sente le cul et la violence. Pas de concession, sinon t’es déjà au musée. C’est comme ça qu’on voit le truc avec les Zizi Rider. Et ce nom est terrible, ça nous a valu des débats sans fin, on nous prendra jamais au sérieux, en plus une bite géante qui bouffe un tram comme logo, quelle horreur, c’est pas Rock’n’roll, c’est un frein. Le nom dérange, soit les gens l’adorent, soit ils le détestent. Tant mieux. Si on était des nanas on aurait appelé le groupe les Vaginettes. Pour la bite, on a appris sur le tard que les Stones en avaient une sur scène pendant une tournée américaine dans les 70’s, alors si les Stones l’ont fait, va leur dire que c’est pas du Rock’n’roll. Aux States des groupes s’appellent « les trous du cul de surfers », « fœtus mourant » et on trouve ça super cool. Faut que ce soit un minimum provocant sinon on invite les parents et on présente les futures belles filles. Si t’écoutes certains, il faut un packaging avec un nom passe partout, chanter en anglais car ça passe mieux, être politiquement correct. On montre notre cul en concert aussi, c’est un tout. C’est arrivé qu’on ne nous programme pas seulement parce que le mot « éjaculer » est prononcé dans une phrase. « Mon Dieu, si des enfants vous écoutent ! » Il ne faut pas oublier que sans éjaculation, ils ne seraient jamais nés ! A force de tout polir, de tout lisser, il ne restera plus rien. Si on garde ce nom, c’est pour s’insurger contre un monde de gens qui prennent tout aux sérieux, qui voudraient que les choses demeurent selon des normes et des règles. Vive le zizi ! Et puis dans le zizi il y a un rapport à l’enfance, à l’innocence, le rock c’est un truc de mecs qui refusent de grandir, de devenir adulte. Ce n’est pas anodin si de grandes rock-stars sont mortes à 27 ans, elles meurent comme de vieux enfants. Le style chemise hawaïenne, c’est pour pouvoir enfin les porter sans vous faire huer? Le chanteur en porte très souvent, il en a une imposante collection dans son musée personnel à Biganos. Certaines ont appartenu à Carlos et sont estimées à plusieurs hectolitres de planteurs. C’était l’été, on voulait marquer le coup, voilà. C’est comme les tongs Cool©, c’est super confortable, même si le look en prend un coup. Pendant le concert, le chanteur a dit que vous aviez sur- tout l’habitude de jouer dans les caves, vous avez peur de vous montrer au grand jour ? A Bordeaux, on se produit surtout l’hiver et il pleut tout le temps. C’est le pot de chambre de la France. Au moins dans les caves on est un peu plus à l’abri, même si ça nous est arrivé de jouer sous les fuites d’eau d’une plomberie capricieuse. Au grand jour, on joue surtout pour les bikers qui est le seul public à regarder le concert accoudé à un bar, même s’il se trouve à 30 mètres des musiciens. On pense à breveter un bar ambulant, avec accoudoir en sapin pour qu’ils puissent se rapprocher de la scène. Sinon, on pourrait jouer au milieu des tireuses et assurer le service. A voir. Où est-ce qu’on peut vous écouter ces prochains mois ? On va enfin sortir notre premier EP enregistré à l’Irem par Ulysse Dufour et mixé par Alex Hauff. On va le balancer partout, il y aura 5 morceaux de rock avec une batterie bien lourde, une basse grasse, une guitare qui arrache les tympans, une voie suave, du sax, de l’harmonica et même du sanza. Une grosse bite sur la pochette. Pour les concerts on va explorer d’autres horizons, une petite tournée en Bretagne, il pleuvra toujours moins qu’à Bordeaux. Qu’est-ce qui vous a plu dans le PNZ ? On a passé un super bon moment, c’était notre premier concert en acoustique, ça nous a surpris. On a pu jouer devant un public que l’on ne connaissait pas, celui des gens sobres et des nourrissons. Nous avons bien mangé et échangé avec des musiciens très généreux, le bassiste de Body Mind Soul, ému par l’événement, a d’ailleurs proposé de prêter son Multivan Volkswagen© à l’association, pour que les bénévoles puissent en profiter pendant les vacances. Il paye même les pleins d’essence. Contactez le, si ce n’est déjà fait  ! Le Pik Nik Zik vu par les principaux intéressés  : le public et les groupes Pendant quatre années de Pik Nik Zik, Les P’tits Gratteurs ont débusqué des groupes aux styles bien différents et ont accueilli un public régulier. Le concept vous est peut-être familier: une saison de concerts en plein air proposant à des groupes locaux d’investir les quais de Saint-Michel. A l’origine essentiellement acoustiques, les Pik Nik Zik sont devenus de plus en plus sonorisés, tout en restant des concerts à petite échelle et sans grand besoin de matériel technique. Ce rendez-vous sympathique et convivial est un vrai moment de détente, idéal pour clôturer une semaine (tous les derniers dimanches des mois d’avril à septembre) et commencer la suivante sur une note joyeuse. Le public amène de quoi se restaurer, Les P’tits Gratteurs vendent quelques (fameux) cakes, boissons et autres gourmandises. Des petits groupes d’habitués se sont formés au fil des années et Nathalie fait partie des premières fans du PNZ, c’est le groupe « My Blobfish » (invité il y a 3 ans) qui lui a fait connaître l’évènement : « J’ai trouvé l’idée super sympa, trop cool de s’installer dans l’herbe, d’écouter la musique tout en papotant, buvant et dégustant divers mets. » Depuis elle est présente à chaque édition et participe même à le faire connaître en organisant des sorties via le réseau social On Va Sortir. Bien qu’elle n’habite pas dans le quartier, elle apprécie ces évènements qui s’accordent avec l’esprit du lieu  et où la « convivialité est toujours au rendez-vous ». Elle rajoute qu’en plus de revoir certains groupes locaux, les PNZ sont l’occasion d’en découvrir de nouveaux régulièrement... c’est cet engouement pour la musique qui est commun à tous les gens présents.   C’est également l’occasion d’y faire de belles rencontres en plus d’assister à des situations cocasses et de bonnes rigolades… si vous n’avez pas pu venir cette année, notez l’événement pour l’année prochaine ! Vous pouvez aussi vous rattraper sur le PNZ bonus du 27 septembre !  Retour avec Nathalie spectatrice assidue depuis 3 ans Interview du groupe Zizi Rider Pik Nik Zik du 28 juin 2015 Vous avez participé au PNZ du mois de juin, vous êtes passé en dernier dans la programmation, pas trop dur d’avoir la po- sition de tête d’affiche ? C’était en juin sur les contreforts de l’été, du vin a coulé sous les ponts depuis et nos neurones ont fondu comme du beurre au soleil on en a presque oublié avoir joué en tête d’affiche… dans ce pays où l’on coupe la tête des rois, avoir la sienne à l’affiche ça nous a fait froid dans le dos. Alors avec les copains on s’est dit qu’il fallait bosser car si notre tête allait être mise à prix autant que ça soit au prix de la sueur et du Rock’n’roll. On a répété sur le champ de bataille, alpagués par des chiens et des gens ivres ... Notre musique est aimée des chiens, leur présence est rassurante, nous sommes entre mammifères. On ne peut en dire autant des poissons et des arachnides. Par quel biais avez-vous étés programmés au PNZ ? Grâce au bouche à oreille, ce qui implique d’avoir des oreilles propres et une bonne hygiène bucco-dentaire.

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