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Nr. 2/décembre 2025 Bulletin de la vulgarisation en milieu rural La digitalisation aujourd’hui et demain Pour une agriculture agile
Point de vue Chères lectrices, chers lecteurs, L’IA comme partie intégrante du LIWIS Dans le système agricole de connaissances et d’innovation (LIWIS), l’intelligence artificielle (IA) s’invite désormais à la table. Lorsqu’un-e nouvel-le acteur-trice rejoint une communauté, cela a des répercussions sur les rôles, les tâches et la collaboration. Parmi ces changements figure l’évolution du métier de conseiller-ère agricole. Plus précisément, ce n’est pas la fonc- tion de conseil qui change, mais la provenance des connaissances. Un-e conseiller-ère n’a plus besoin d’être om- niscient-e, mais doit savoir interpréter les infor- mations et surtout maîtriser la méthodologie. Les compétences humaines et nos perceptions sensorielles restent irremplaçables par la machine. Dans un monde complexe, notre clientèle aspire à une personne de contact fiable. Celle-ci, dans son rôle de coordinateur-trice du conseil, doit s’appuyer sur des spécialistes pour répondre aux attentes avec un haut niveau de qualité, et c’est là que l’IA peut apporter ses services. Ces évolutions feront partie du projet « Conseil du futur », qui place la redéfinition du rôle du conseil et son organisation au cœur des réflexions. Kaspar Grünig Président du Forum la Vulg Suisse Nous sommes heureux-ses de vous présenter la nouvelle édition de l’e-agil, qui met en lumière notre domaine d’action « Numérisation, technique agricole et organisation du travail ». La stratégie de numérisation de l’OFAG dans le secteur agricole et alimentaire suisse prend une importance croissante, car les besoins en simplification administrative, en sécurité des données et en production durable augmentent constamment. Les technologies numé- riques peuvent soutenir efficacement les exploi- tations agricoles dans la promotion de la durabilité, par exemple en optimisant l’utilisation des engrais, de l’eau et des produits phytosanitaires. Une autre dimension concerne l’intégration de l’IA dans le conseil, qui ouvre de nouvelles perspectives. L’IA peut améliorer la gestion des connaissances en analysant de vastes ensembles de données et en fournissant des informations utiles pour le conseil. La question est de savoir comment le conseil peut intégrer et exploiter ces technologies numériques de manière pertinente. Car l’IA a aussi ses limites et ses risques. Son utilisation s’arrête là où des compétences émotionnelles et sociales sont nécessaires. De même, le bon sens reste indis- pensable pour le développement des exploitations ou l’application des technologies, ce qui rend les conseiller-ère-s indispensables. Lors de la rencontre des membres et partenaires d’AGRIDEA, le 30 avril 2026, nous explorerons les opportunités et évolutions liées à ces changements, avec un focus sur la mise en réseau des connais- sances et la collaboration. Le projet « Conseil du futur », lancé par AGRIDEA en collaboration avec le Forum la Vulg Suisse (FVS), aborde le rôle et l’organisation du conseil face aux grands défis de demain, tels que la gestion du changement climatique. Lukas Kilcher – Directeur d’AGRIDEA 2
Rencontre De gauche à droite : Noémie Zink, Alvaro Bedretto, Gabriel Ruckli. Innovation pour une agriculture intelligente Noémi Zink travaille à l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) et est cheffe adjointe du domaine de direction Digitalisation et gestion des données. Dans ce rôle, elle est également responsable du projet agridata.ch Qu’est-ce que agridata.ch ? agridata.ch constitue la base technologique pour l’espace de données du secteur agricole et alimentaire suisse. Cet espace permet un échange de données sécurisé, efficace et fiable, favorise l’interopérabilité entre différents systèmes et met en œuvre le principe du « Once-Only » : les données ne doivent être saisies qu’une seule fois et peuvent ensuite être transmises à d’autres systèmes, à condition que les agricultrices et agriculteurs donnent leur consentement. Pourquoi agridata.ch est-il nécessaire ? Aujourd’hui, les agricultrices et agriculteurs doivent souvent saisir les mêmes informations plusieurs fois dans différentes applications de manière manuelle. Cette charge administrative élevée entraîne des pertes de temps et une complexité inutile. Avec agridata.ch, cela change fondamentalement : les données saisies une fois peuvent, avec le consentement des agricultrices et agriculteurs, être transférées directement à d’autres systèmes. L’utilisation des données est clairement régie par un contrat entre les utilisateur-trice-s de données et les fournisseur-euse-s de données via agridata.ch. Cela renforce l’autonomie numérique : les productrices et producteurs conservent à tout moment le contrôle total sur leurs données et décident quelles organisations et entreprises peuvent utiliser quelles informations. Quel est l’état actuel du projet ? Mi-novembre, le premier cas d’utilisation a été mis en production : les agriculteur-trice-s certifié-e-s BioSuisse peuvent désormais impor- ter directement les données cantonales du système d’information agripolitique AGIS dans le portail MyBioSuisse. Cela évite une double saisie des données – un premier avantage concret du futur service de transfert de don- nées. Cette étape, montre clairement la direction prise : agridata.ch crée la base d’un espace de données sécurisé et efficace pour le secteur agricole et alimentaire suisse. agridata Que disent les agriculteurs sur agridata.ch ? Les retours de la pratique montrent clairement le potentiel que cette nouvelle infrastructure offre : Gabriel Ruckli de l’exploitation agricole Ruckli à Sulz souligne : « Pour moi, agridata.ch est un projet d’infra- structure numérique novateur pour l’agriculture suisse. Il offre un transfert de données sécurisé entre différentes institutions. » Alvaro Bedretto, responsable de l’exploitation agricole La Bedra à Villa Bedretto, voit égale- ment des avantages clairs : « agridata.ch signifie pour moi avant tout une réduction significative de la charge administra- tive. Les saisies doubles disparaissent, ce qui nous soulage énormément dans notre quotidien. De plus, je peux décider à tout moment qui peut accéder à mes données. » 3
Point fort La stratégie de digitalisation Transformation digitale de l’agriculture suisse Comment la stratégie numérique de la Confédération et agridata.ch permettent des innovations durables basées sur les données. La stratégie de digitalisation de la Confédération encourage le développement de services numériques sûrs, centrés sur l’utilisateur- trice et interconnectés, dans le but de simplifier les processus administratifs, de renforcer l’innovation et d’utiliser les données de manière responsable. Combinée à agridata.ch, la plateforme suisse pour les données et les services agricoles, cette stratégie se concrétise pour le secteur agricole : des interfaces de données standardisées, un partage des données conforme à la protection des données et des outils communs facilitent les échanges entre l’administration, la recherche et la pratique. Il en résulte une meilleure base de décision pour les agriculteur-trice-s, des services publics plus efficaces et un terrain fertile pour des innovations durables et fondées sur les données dans l’agriculture suisse. AGRIDEA est une représentante engagée de la charte qui a été créée pour mettre en œuvre cette stratégie. Digiagrifood.ch est une plateforme spécialement conçue pour le secteur agroalimentaire en Suisse. Son objectif est de promouvoir les technologies et les solutions numériques afin d’améliorer l’efficacité et la durabilité dans l’agriculture et la production alimentaire. La plateforme offre des ressources telles que des formations, des informations sur les outils numériques et les meilleures pratiques, ainsi qu’un réseau d’acteur-trice-s qui s’intéressent aux défis et aux opportunités liés à la digitalisation dans le secteur agricole. Digiagrifood.ch aide ainsi les agriculteur-trice-s et les entreprises à s’imposer avec succès dans un monde de plus en plus numérisé. La plateforme agridata.ch permet un échange sécurisé de données entre les différent-e-s acteur-trice-s du secteur agroalimentaire. 4
Va lo r i sa t ion e t m i se en ré seau de s donnée s Collecte de données en agriculture Les tracteurs, capteurs, applications et systèmes de données collectent des informations sur l’humidité du sol, les rende- ments, les données des machines, les animaux, etc. Cepen- dant, ces informations ne peuvent pas être partagées direc- tement entre elles, car leurs formats ne sont pas compatibles. Elles parlent « des langues différentes ». Cf. Smart-N, p. 10, « Collaboration » Développement des standards de données Les standards de données sont comme une « langue com- mune » pour toutes les machines et tous les programmes uti- lisés dans l’agriculture. Un standard définit le type de données collectées, leur structure et leur format de transmission. Grâce à un standard de données, l’application de l’éleveur-euse peut désormais échanger des données avec d’autres systèmes de manière claire, univoque et complète. Cf. DataCatalog, p. 6, « Méthode » L’espace de données et la mise en réseau agridata.ch constitue la base de l’espace de données du sec- teur agroalimentaire suisse. Le service de transfert de données permet un échange sécurisé, efficace et fiable des informa- tions, la mise en œuvre de l’interopérabilité et la saisie unique des enregistrements de données. Pour plus de détails : agridata.ch Outils numériques pour l’agriculture Les technologies numériques révolutionnent l’agriculture en améliorant l’efficacité et la durabilité, tout en minimisant l’im- pact environnemental. Elles permettent notamment une fer- tilisation ciblée qui tient compte de manière optimale des besoins nutritionnels des plantes et économise les ressources. Les systèmes de traite intelligents peuvent augmenter la pro- duction laitière, améliorer le bien-être animal et réduire la charge de travail. De plus, les drones aident à surveiller les champs en détectant précocement les maladies ou les para- sites. Dans ce contexte, AGRIDEA joue un rôle clé dans le développement d’outils et le transfert de connaissances en Suisse et à l’échelle internationale. Cf. p. 8, 9 et 10 ainsi que d’autres programmes sur digiagrifood.ch i m o c . k p e e r f : s n o c I 5
Méthode m et a d a t a d a t a b a s es d a t a g o v er n a n c e d o k u m en t a ti o n Le catalogue de données AGRIDEA – Évoluer à l’ère numerique «Échanger, comprendre, progresser» : ces trois mots guident AGRIDEA depuis toujours. Mais leur signification évolue. L’agriculture suisse se numérise, et avec elle, notre manière de vivre ces valeurs. Andrea Patuzzo, AGRIDEA Échanger ne se limite plus aux rencontres et aux publications. Les données deviennent un langage commun entre acteur-trice-s du terrain, chercheur-euse-s et décideur-euse-s, soutenu par des systèmes de plus en plus interopérables. Comprendre implique désormais de maîtriser la qualité et la traçabilité de ces données, mais aussi leur gouvernance : qui y accède, dans quel cadre, avec quelles garanties de confidentialité. Progresser, c’est construire ensemble un écosystème numérique agricole fondé sur des règles claires et partagées. Le catalogue de données AGRIDEA Le catalogue de données est une nouvelle plateforme interne qui fournit un répertoire croissant des ressources de données d’AGRIDEA. Le projet favorise la transformation numérique du secteur agricole suisse et suit la vision d’agridata.ch du gouvernement. Pour relever ces défis et soutenir cette trans- formation, nous faisons évoluer notre organi- sation. Les données deviennent une ressource que nous gérons avec méthode. Nous mettons en place les structures nécessaires : une équipe qui veille à la qualité et à la cohérence de nos données, un catalogue qui les structure et en facilite l’exploitation. Autant de leviers pour nous permettre de valoriser de manière optimale nos ressources numériques au service du secteur agricole. Ces efforts internes s’inscrivent dans un mouvement plus large. L’interopérabilité, la qualité des données et les standards par- tagés : agridata.ch, eCH.ch, I14Y – autant d’initiatives qui structurent désormais l’éco- système agricole numérique suisse. Nous y prenons notre place et y contribuons activement. Cet engagement ouvre de nouvelles possibilités : des données plus fiables pour éclairer les décisions, des collaborations renforcées entre acteur-trice-s, une agriculture suisse mieux outillée face aux défis de demain. C’est précisément ce que signifie progresser : évoluer pour mieux servir. Les valeurs restent. Les moyens évoluent. 6 0 0 0 1 1 0 1 0 0 0 1 0 1 1 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 0 1 1 1 0 0 1 0 0 1 1 0 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 1 0 1 1 0 0 1 1 0 1 1 0 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 0
Conseil Monsieur Robbert, qu’est-ce qui fait actuelle- ment le plus avancer la digitalisation dans l’agriculture ? Des facteurs externes tels que des coûts élevés, des rendements incertains et des extrêmes météo- rologiques rendent une gestion efficace de plus en plus importante. Les outils numériques tels que les données météorologiques, les capteurs et les aides à la décision soutiennent la planification et la réaction. De plus, les réglementations politiques et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée favorisent l’utilisation de technologies, comme les systèmes de traite automatisés ou les systèmes de guidage GNSS. En outre, des jeunes exploitant-e-s, plus à l’aise avec le numérique et plus ouvert-e-s aux innovations, prennent les rênes des exploitations. Où vaut-il particulièrement la peine de commencer ? Il est judicieux de commencer là où les solutions numériques permettent d’économiser du temps, de préserver des ressources ou de faciliter le travail. Les systèmes qui interviennent directement dans le processus de production sont particulièrement efficaces – comme les systèmes de guidage, les robots de désherbage ou les capteurs pour la santé animale. L’essentiel est que la numérisation simplifie l’ensemble des processus. Il est le plus sensé de commencer dans des domaines qui apportent un bénéfice mesurable immédiatement et un allègement perceptible. Pourquoi la mise en œuvre échoue-t-elle souvent ? Les défis résident dans les coûts élevés, l’utilité peu claire et une utilisation compliquée. La tech- nologie doit être intuitive et s’intégrer dans les processus existants. De plus, la protection des données est centrale : la confiance se construit par la transparence et le contrôle. Si la digitali- sation est mal mise en œuvre, cela peut entraîner un surcroît de travail et de la frustration au lieu d’un allégement. Le problème ne vient générale- ment pas de la technologie, mais de son inté- gration, du manque de formation et d’objectifs clairs. Une digitalisation réussie nécessite du temps, des connaissances et une transition bien préparée des processus. Bernd Robbert est conseiller en agriculture numérique au Centre agricole de Saint-Gall. Évolution numérique dans le domaine du conseil Bernd Robbert a développé le secteur de l’agriculture intelligente dans le canton de Saint-Gall et est un expert en technologies modernes. La rédaction d’e-agil l’a rencon- tré pour discuter de sa fonction en tant que conseiller ainsi que de son expertise sur les questions de numérisation dans l’agriculture. Nadia Frei, AGRIDEA La numérisation peut avoir un impact signi- ficatif dans l’agriculture, à condition qu’elle soit adaptée aux personnes, aux structures et aux objectifs de l’exploitation. De nombreuses exploitations sont désorientées par la diversité des offres disponibles. La vulgarisation aide à trouver des systèmes appropriés et à évaluer les investissements. Les questions typiques sont : « Est-ce que cela convient à mon exploi- tation ? » ou « Combien de travail administratif supplémentaire cela va-t-il engendrer ? » Il est important que la technologie soulage plutôt que ne charge. Par conséquent, la vulgarisation doit être personnalisée – il est essentiel qu’une solution résolve un problème concret et s’intègre de manière sensée dans le quotidien de l’exploitation. Des informations supplémentaires sont disponibles sur la plateforme de connais- sances en agriculture intelligente du can- ton de Saint-Gall 7
Étranger Plateforme numérique de formation pour les conseiller- ère-s agricoles Au cours des dix dernières années, l’intérêt pour les technologies numériques dans l’agriculture a fortement augmenté, mais leur utilisation ne progresse que lentement. Les agriculteur-trice-s exigent souvent des preuves de l’efficacité de ces outils. Le projet pilote européen « QuantiFarm » a été lancé afin d’évaluer les effets de la numérisation dans l’agriculture. Il s’agit de développer un cadre permettant d’analyser l’efficacité des outils numériques qui promettent une modernisation. QuantiFarm souhaite rendre ces évaluations reproductibles et utilisables de manière pratique par les agriculteur-trice-s. La stratégie de QuantiFarm comprend 30 cas tests dans plus de 20 pays et 10 régions biogéo- graphiques d’Europe. Dans 100 exploitations issues de 7 secteurs agricoles, 20 cultures et animaux différents sont testés, comme la culture des olives en Grèce, les capteurs de sol et les drones dans la culture des pommes aux Pays-Bas. Les données collectées sont intégrées dans la boîte à outils QuantiFarm afin de sensibiliser les acteur-trice-s et d’aider à la prise de décisions futures, par exemple grâce à des calculateurs de coûts-bénéfices et des outils de benchmarking, qui seront prochainement adaptés et mis en œuvre en Suisse par AGRIDEA et d’autres partenaires. Des solutions intelligentes pour les pâturages modernes DIGI-Rangeland est un projet de recherche transdisciplinaire d’une durée de quatre ans visant à promouvoir les innovations numériques pour l’élevage dans les regions de pâturage. Il vise à mettre en place un réseau qui utilise les tech- nologies numériques et les solutions basées sur les données pour les agriculteur-trice-s de ces régions. Dans 10 pays, DIGI-Rangeland facilite l’échange de connaissances et la collaboration en matière d’innovations numériques. Le projet identifie les besoins des praticien-ne-s afin de développer des solutions numériques efficaces qui 8 The DIGI-Rangeland Network Start: 2025 Duration: 4 years Consortium countries with 13 partners from 11 countries DIGI-Rangeland is a European network of 11 countries. It aims to bring together livestock farmers, advisors, researchers, teachers, technology companies, users of rangeland areas and other interested stakeholders, to share knowledge and practical uses of digital technologies and innovations. It will focus on identifying innovative digital solutions to help: > Improve the management of extensive ruminant farming systems > Facilitate the use, and sharing, of range- land areas by different stakeholders > Develop and promote products and services provided by these systems cattle/cows © Diego Vazquez, USC goats © Diego Vazquez, USC sheep © Tinna Stef, LBHI reindeer © Gabriela Wagner, NIBIO mountain hiker © A. McLaren, Scotland Objectives Create a network of livestock farmers, land users and rural stakeholders from 11 European countries to share knowledge on Digital Technologies and Innovations (DTI) in rangeland areas Foster cross-exchanges through multi-stakeholder workshops at national and international level, and through broad participation of stakeholders in the rangeland’s territories Improve knowledge levels on digital solutions through scaling activities, demonstrations, communication materials, and training for farmers, advisors, students and land users Research Institute Foundation & University University Technical Institute & Engineering School Advisory Service Organisations Rural Development NGO Key steps Main outcomes 1 2 3 4 5 Identify needs, expectations & barriers to uptake of DTI Identify DTI solutions Evaluate & assess DTI solutions & barriers to adoption Scaling up & demonstration of solutions Training & wide dissemination > Reports on needs, expec- tations, and barriers to the adoption of digital tools > Key solutions with user testimonials > Guidelines and training materials > Videos > Demonstration sessions > Notes and recommendations for public policy decision- makers améliorent la durabilité et la résilience des systèmes d’élevage en Europe. Actuellement, AGRIDEA organise des ateliers locaux dans lesquels sont testés, par exemple, des domaines d’application pour le suivi des animaux dans l’économie alpestre afin d’améliorer l’efficience et le bien-être des animaux. goatsFRAROMGRCESPBGRISLHRVSVNNORGBRCHEJoin us to stay informed!© Milène Crestey, IDELE, France © Diego Vazquez, USC, Spain© Diego Vazquez, USC, Spain© Tinna Stef, LBHI, Iceland© Gabriela Wagner, NIBIO, Norway© A. McLaren, SRUC, ScotlandOverall objectives • Createanetworkoflivestockfarmers,landusersandruralstakeholdersfrom11EuropeancountriestoshareknowledgeonDigitalTechnologiesandInnovations(DTI)inrangelandareas• Fostercross-exchangesthroughmulti-stakeholderwork- shopsatnationalandinternationallevel,andthroughbroadparticipationofstakeholdersintherangeland’sterritories• Improveknowledgelevelsondigitalsolutionsthroughscal-ing activities, demonstrations, communication materials, and training for farmers, advisors, students and land users. 14Identify needs, expectations&barrierstouptakeofDTIScalingup& demonstration of solutions523Identify DTI solutionsEvaluate&assess DTIsolutions&barriers to adoptionTraining&wide disseminationProject led by IDELE, FranceFrench Livestock InstituteCoordinator contact:Germain. Tesniere@idele.fr www.digirangeland.euNational UK contact:Claire.Morgan-Davies@sruc.ac.ukHill & Mountain Research Centre, Scotland.Key stepsThis project aims to create a network to increase knowledge sharing on digitaltechnologies, encourageexchangesbetweenstakeholdersandidentifyinnovations useful to ruminant farmers and land users in rangelands across Europe.Start: 2025 Duration: 4 years with13partnersfrom11countriesDesign: May 2025
Projets AGRIDEA – barto : Le duo gagnant pour le conseil numérique barto a pour vocation d’être l’acteur numéro 1 du smartfarming en Suisse. Outre les outils classiques de gestion administrative de l’exploitation, tels que le carnet des champs ou le calcul du Suisse-Bilanz, barto met à la disposition des agriculteur-trice-s et des conseiller-ère-s des modules dédiés à la conduite techni- que de l’exploitation. L’environnement « barto collaboration » permet aux diffé- rent-e-s acteur-trice-s d’échanger sur ces domaines. AGRIDEA, a pris une part parti- culièrement active dans le développement de deux modules. Pierre Moretti, AGRIDEA Rumiplan Le calcul des rations est essentiel à la bonne conduite des exploitations laitières : santé des animaux, rentabilité, qualité du lait, etc. La multiplicité des facteurs à prendre en compte pour une alimentation performante des vaches laitières rend complexe la prise en main et l’utilisation des outils classiques. L’intelligence artificielle et les dernières évolutions en matière de programmation ont permis de relever le défi : Rumiplan offre une ergonomie optimale qui permet d’intégrer facilement de nouveaux paramètres, tels qu’un changement d’aliment ou l’actualisation des résultats de production laitière, et d’en mesurer immédiatement les conséquences sur la ration individuelle ou mélangée. Rumiplan propose des alertes quant au métabolisme de chaque animal et fournit des pistes d’amélioration possibles. Pour apporter le meilleur, Rumiplan et le fruit de la collaboration technique d’acteur-trice-s incon- tournables en matière d’alimentation animale : AGRIDEA, Agroscope, Melior et UFA. Fertiplan L’augmentation du coût des engrais minéraux ainsi que la diminution des seuils réglemen- taires en matière de fertilisation renforcent le besoin de planifier avec précision l’utilisation d’engrais par parcelle et par culture. Il existait jusqu’à présent peu d’outils en mesure de répondre à ce besoin tout en respectant un cahier des charges complexe qui intègre des critères multiples (facteurs de correction par parcelle, analyses de sols, valeurs individuelles des engrais de ferme…) et rend possible la mise en réseau des données entre l’agricult- eur-trice et sa/son conseiller-ère. L’expertise technique d’AGRIDEA et de LANDOR combinée à l’avancée technologique de barto ont permis la création du module Fertiplan. Fertiplan a pour ambition de faciliter le calcul de plans de fertilisation individuels afin d’aider les agricul- teur-rice-s à respecter leurs obligations régle- mentaires tout en optimisant la santé financière de leur exploitation. Les parcelles peuvent être reprises du carnet des champs de barto ou être ajoutées individuellement. Les résultats d’analyses de sol peuvent être affectées à une ou plusieurs parcelles. Enfin, Fertiplan intègre dans sa base de données la majorité des engrais utilisés en Suisse mais la saisie d’engrais spécifiques est également possible. Plus d’information 9
Collaboration Connaissances issues de l’espace : stratégies de fertilisation innovantes et durables L’utilisation de données satellitaires per- met d’augmenter considérablement l’effi- cience de la fertilisation azotée du blé d’hiver. Cela est non seulement bénéfique pour l’environnement, mais réduit égale- ment les coûts. Benedikt Kramer, AGRIDEA Un apport optimal en azote rend les plantes plus vertes, car il augmente leur teneur en chlorophylle. Ces différences peuvent être visualisées à l’aide de données satellitaires, ce qui permet une analyse précise des parcelles. Grâce au positionnement GPS, les quantités d’engrais peuvent être adaptées aux besoins à l’aide de cartes d’application. Cette méthode présente un grand potentiel pour l’agriculture suisse, mais elle n’est pas encore très répan- due. Afin d’apporter des réponses pratiques, la station d’essai décentralisée Technologies intelligentes a examiné, dans le cadre du projet Smart-N, les performances de cette technologie par rapport à la fertilisation con- ventionnelle dans des exploitations réelles. L’efficacité de la technologie et la réduction des excédents d’azote ont été démontrées avec succès dans huit exploitations agricoles pendant quatre années d’essai. Il apparaît en outre que les meilleurs résultats sont obtenus lorsque les connaissances spécialisées des exploitant-e-s sont combinées de manière judicieuse avec la technologie. Cette station de recherche est une coopération entre Agroscope, AGRIDEA et les cantons de Thur- govie et de Schaffhouse, dédiée à l’expéri- mentation de nouvelles technologies dans des exploitations agricoles suisses. Données satellites géoréférencées Ces données sont disponibles gratuitement et permettent de déterminer les différences d’approvisionnement des cultures dans les champs. Elles constituent la base de la carte d’application. Fertilisation spécifique à certaines parcelles 1. Transfert des cartes d’application Selon la technologie utilisée, la carte d’application est transférée sur le téléphone portable ou sur le terminal du tracteur afin de pouvoir être traitée. 2. Le chef d’exploitation convertit les données en cartes d’application Pour cela, il est possible d’utiliser des outils payants ou gratuits. La carte d’application indique à quel endroit du champ et en quelle quantité il faut épandre l’engrais. 10
AGR IDEA e t se s pa r tena i re s Événemen t s 2026 Treffpunkt À la une Événement pour les membres et partenaires 2026 Assemblée des délégué-e-s AGRIDEA 2026 Lors de la journée de l’Assemblée des délégué- e-s (AD), AGRIDEA organisait jusqu’ici égale- ment la rencontre des membres, qui offrait des informations sur les activités actuelles d’AGRIDEA et une opportunité d’échange. Dans le cadre de la réorganisation de l’AD, cette manifesta-tion ne peut plus avoir lieu en même temps que l’assemblée. AGRIDEA organisera désor-mais cet événement en par- tenariat avec le Forum la Vulg Suisse et l’ouvrira aux organi-sations partenaires, aux client-e-s ainsi qu’à toute personne intéressée. L’objectif est de renforcer les échanges au sein du système d’innovation et de connaissances agricoles et et d’offrir davantage d’occasions d’inspiration et de discussion. La manifestation réservée aux membres et aux partenaires 2026 aura lieu le 30 avril de 9h30 à 15h30 à l’INFORAMA Rütti à Zollikofen. À cette occasion, AGRIDEA montrera comment elle développe, valide, traite et transmet des connaissances de manière co-créative avec des organisations partenaires. L’événement destiné aux membres et partenaires 2026 sera également une occa-sion précieuse de célébrer le 20e anniversaire d’AGRIDEA et de se tourner vers l’avenir avec nos organisations membres et partenaires. 30 avril 2026, de 9h30 à 15h30 INFORAMA Rütti Zollikofen Depuis 2019, l’assemblée des délégué-e-s (ci-après AD) d’AGRIDEA se tient dans le cadre d’une séance de travail de la Con- férence des directeurs cantonaux de l’agricul- ture (CDCA). Les membres de la CDCA sont également les délégué-e-s des cantons à l’AD d’AGRIDEA, ce qui a renforcé les liens entre les cantons et AGRIDEA. Afin de favoriser les échanges avec les responsables des offices de l’agriculture, la CDCA a décidé de réorganiser l’AD : elle se tiendra désormais lors de la réunion annuelle de la Conférence des offices de l’agriculture (COSAC), orga- nisée chaque année dans un canton différent. La prochaine AD d’AGRIDEA aura donc lieu le 22 mai 2026, de 11h00 à 12h00, à l’hôtel Krone à Sarnen (OW), précédée d’un café de bienvenue et suivie d’un dîner. 22 mai 2026, de 10h30 à 12h00 Hôtel Krone Sarnen Nous vous invitons cordialement à réserver ces deux dates et restons à votre disposition pour toute question. 11
Place du marché Podcast dédié à l’agroécologie Interviews, retours d’expé- rience et projets inspirants au programme. Save the date : Webinar «Actualités concernant le permis de traiter» Le mardi 20 janvier 2026 à 19h30. Des informations suivront dans le shop AGRIDEA. SA ou Sàrl en agriculture Publications actualisées sur les créations d’entreprises, les législations et les modè- les organisationnels. NOUVEAU : Catalogue des mar- ges brutes 2025 Calculs types pour les céréales, les plantes sarclées, les autres cultures arables, la production fourragère, les cultures spécialisées et l’élevage. Reseau-lution Module planification Calculez les coûts complets de la culture fruitière et des petits fruits avec Reseau-lution. Nouvelles série vidéo sur les légu- mineuses Comprendre la transforma- tion du pois protéagineux au houmous. Cours de formation continue en con- struction rurale 2025 Connaissances spécialisées, échanges et 60eme anniversaire de l’ALB-CH. Barto AG remporte le prix de l’innova- tion au Suisse Tier 2025 avec son module « dossier de contrôle ». Test à la bêche BodenDok Désormais également disponible en anglais. agrinatur Projets de promotion de la biodiversité régionale et de la qualité du paysage (BrP) Plateforme pour le dévelop- pement de nouveaux projets PrBL. Plateforme climat Explorez des ressources clés sur le changement climati- que, ses impacts agricoles et des solutions concrètes. Manuel de l’alpage à moutons Transmet des connaissances pratiques aux bergers et bergè- res et offre les bases essentielles pour gérer pâturages et troupe- aux avec moutons, clôtures et chiens.
Aperçu du programme de cours Janvier, février et mars janvier Formation de conseiller-ère spécialisé-e en biodiversité 13.01– 26.05.2026 | Suisse romande, français Négocier avec impact 13 janvier 2026 | Berne (BE), français et allemand 13e Journée Nationale Grandes Cultures 2026 15 janvier 2026 | Zollikofen (BE), français et allemand Formation pour détenteur-trice de chiens de protection des troupeaux (CPT) 31 janvier 2026 | Sion (VS), français mars Alimentation durable dans la restauration collective 4 au 6 mars 2026 | Strasbourg (France), français Modérer, faciliter, animer 25 –27 mars 2026, 08 – 09 juin 2026 | Genève (GE), français OBSALIM® pour les petits ruminants 17 –18 mars 2026 | Niederönz (BE), français et allemand www.linkedin.com www.facebook.com www.youtube.com www.agridea.ch | info@agridea.ch Lindau Eschikon 28 | CH-8315 Lindau | T +41 (0)52 354 97 00 Lausanne Jordils 1 | CP 1080 | CH-1001 Lausanne | T +41 (0)21 619 44 00 Cadenazzo A Ramél 18 | CH-6593 Cadenazzo | T +41 (0)91 858 19 66 ISO 9001 | ISO 21001 | IQNet Impressum Rédaction et mise en page AGRIDEA, 2025